• 1. Le gel

Il faut éviter, à part si les conditions climatiques le permettent, d’entamer des travaux d’enduit en extérieur durant les périodes sujettes à des baisses importantes des températures importantes, en particulier à la tombée de la nuit. Si la mise en oeuvre devait être impérative, il sera indispensable de bâcher convenablement les échafaudages et laisser les protections contre le gel au minimum une semaine après l’application de la couche de finition. Il est aussi indispensable de prendre en compte la prise au vent et l’orientation de l’ouvrage (exposition au nord notamment). Le gel agit directement sur l’eau de gâchage qui se transformera en glace et fera se décoller les enduits, écartera les éléments liés entre eux (support et mortier). Un enduit qui gérera avant sa prise totale se détruira rapidement. Les anti-gels étant en fait des accélérateurs de prise, sont à proscrire.

  • 2. Le vent et le soleil

Un vent continu ou une chaleur excessive entraineront un séchage trop rapide du mortier suite à une évaporation trop rapide de l’eau. Si cette dernière s’est évaporée trop rapidement, elle ne participera donc plus au phénomène de carbonatation de la chaux par dissolution du gaz carbonique pour la chaux aérienne et ne participera plus au phénomène de prise pour la chaux hydraulique. Si l’eau s’est évaporée trop rapidement, la carbonatation sera mauvaise et l’enduit risquera de se désagréger ou fariner. On parle le plus souvent dans ce cas d’enduit grillé. Comme pour le gel, si les travaux sont impératifs, il y aura lieu de poser des protections coupe-vent sur les échafaudages (éviter les bâches type Monarflex qui créeront un effet de serre). Il est possible d’ajouter un adjuvant rétenteur d’eau dans le mortier pour éviter une dessiccation trop rapide.

  • 3. L’humidité

L’humidité ambiante, même si elle a un effet bénéfique sur les mortier, retarde le séchage de l’enduit, c’est pour cette raison qu’il faudra prévoir un délai entre l’application de chaque couche.

 Si les couches sont appliquées dans un délai trop court, l’eau fera migrer les sels et les chaux libres qu’elle a solubilisée et cela entrainera des efflorescences en surface. Le problème peut aussi survenir en cas d’air saturé en humidité, comme par exemple par temps de brouillard.

 Il est évident que l’eau de ruissellement due à la pluie aura un effet dévastateur si elle s’écoule sur un mortier qui n’a pas totalement terminé sa prise